mercredi, mai 09, 2007

Le repli des ventes de disques en France.

Alors que la FNAC et que Virigin déverrouillent leur offre de musique sur Internet, le marché français de la vente de disque subit cette année encore une chute de 14%. Cette dernière porte le repli du marché à 40% sur les 5 dernières années.

Hors vente numérique, le marché est aujourd'hui évalué à 800 millions d'euros contre 1.302 en 2002. Le plus inquiétant pour l'industrie est que cette dégringolade n'est pas compensée par le marché du DVD ou du numérique. Si les DVD semblaient être l'avenir de la musique lors du MIDEM 2003, ils ne sont aujourd'hui qu'un complement optionnel au marché du numérique. Ce dernier est quant à lui certes en hausse de 40% sur un an pour atteindre 40 millions d'euros, mais il n'est rien fasse au 128 millions perdus.

Concernant le contenu, le répertoire français constitue une fois encore la majorité de ces ventes avec 60% des ventes de disques en France.

Ce changement constitue un véritable remise en cause des modèles de profitabilité existants dans cette industrie. Les principales sources de revenus commencent à venir des ventes numériques, sur Internet ou sur les mobiles.

Pour le moment, les producteurs essayent désepéremment de faire augmenter les ventes de musique sur Internet. Cela leur permettrait de diminuer drastiquement les coûts de production et de distribution. Néanmoins, ce canal de distribution ne représente que 5% des ventes en France contre 25% aux Etats-Unis et 20% au Royaume Uni. Ceci s'explique aussi par le manque de liberté avec les fichier musicaux achettés sur Internet en France. C'est pourquoi VirginMega et FnacMusic ont décidé de dévérouiller chacun près de 200 000 morceaux afin de facilité l'interopérabilité. Le dernier dénoument dans cette histoire vient d'Apple, qui par l'intermédiaire de son très charismatique patron Steeve Jobs, demande aux majors de fournir leur morceaux sans DRM (acronyme de Digital Rights Management). Dans une lettre intitulée "pensées sur la musique" et publiée sur le site de la compagnie, le patron de la "pomme" propose une reflexion sur un monde sans protection. Il explique qu'il a été obligé de crééer un système de DRM (FairPlay) pour que les quatre majors ouvrent leur catalogue sur iTunes. Cette dernière plateforme représente 50% des ventes en France et vient tout juste de voire arriver sur le marché européen son grand rival nord américain eMusic.

Enfin, reste que la France apparaît que la championne des téléchargements illégaux. Une nouvelle étude sur le téléchargement montre que les internautes téléchargeant illégalement sont toujours les plus nombreux en France. Seuls 15 % des téléchargements seraient légaux.
Pour contreballancer cette tendance de suprémacie des réseaux peer-to-peer, les majors commencent à déplier des stratégies de replies. Par exemple, Universal (qui subit pour le moment la vitalité de Sony BMG entertainment) vient de signer avec la start-up amériacaine SpiralFrog, qui diffusera gratuitement son catalogue d'artistes sur une plate-forme de téléchargement financée par la publicité. D'autres maisons de disques telle qu'EMI semblent s'intéresser de près à ce modèle. Cependant, afin d'être plus efficiente, EMI souhaite se désengager de la production pour se focaliser sur la gestion des droits d'auteurs et donc de la partie édition musicale.

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